Yves Santigli (photo),
respectivement Président et membre des Commissions d'arbitrage dans
le District de Provence et la Ligue Méditerrannée et
Président de la section régionale de l'UNAF, est également
chargé de l'accueil des arbitres qui officient au Stade Vélodrome
de Marseille. "Accompagnateur" depuis août 2001, il nous présente
en détails cette mission qui, dans tous les autres clubs de Ligue
1, est prise en charge par un représentant de club.
Pouvez-vous nous présenter exactement
votre mission ?
Yves Santigli : Tout débute la semaine précédant
la rencontre. Je contacte par téléphone les arbitres, les
contrôleurs et les délégués du match afin de leur
donner tous les éléments utiles (horaire, lieu,...). Dès
le matin du match, j'accueille les arbitres à leur arrivée
à Marseille et reste à leur disposition pour la journée
entière. La première étape est de les conduire à
l'hôtel. A 12h00, ils prennent leur déjeuner,
généralement je me mets à l'écart pour les laisser
tranquilles.
Comment se déroule l'après-midi du match ?
Y.S. : Généralement, les arbitres se reposent dans leurs
chambres et j'en profite pour leur préparer leur collation d'avant-match.
En moyenne, deux heures trente avant le coup d'envoi je les conduis au Stade
Vélodrome. J'essaie dès lors de faciliter le relationnel entre
les deux clubs et le corps arbitral, en effectuant les présentations.
Je gère ensuite tout ce qui se passe autour des arbitres : la mise
en place des panneaux d'affichage pour les arbitres assistants, la mise en
place des ballons pour les ramasseurs de balle ou encore je veille à
ce que les arbitres aient bien des boissons pour se rafraîchir. Et
si besoin est, comme à cette période de l'année, je
leur apporte des boissons chaudes à la mi-temps et à la fin
du match.
Votre mission ne s'arrête pas là.
Y.S. : Non. Une fois le match achevé, je les accompagne au
restaurant. En général je finis la soirée avec eux jusque
tard dans la nuit.
A l'accoutumée, ce sont des représentants de clubs qui
s'occupent de cela. Pourquoi vous en chargez-vous à Marseille
?
Y.S. : En fait, tout a commencé en août 2001 lorsqu'il
y avait pas mal de chamboulements à Marseille. Les dirigeants olympiens
se sont rendus compte lors de la trêve qu'ils n'avaient plus personne
pour tenir ce rôle. Ils ont donc contacté Michel Girard, membre
de la Direction Technique Nationale de l'Arbitrage, qui les a orientés
vers moi. Comme j'avais déjà rempli ce rôle entre 1990
et 1992 à Marseille pour accompagner les arbitres des matches de Coupe
d'Europe, il a donc immédiatement pensé à moi. Au
départ je ne devais le faire que temporairement mais comme tout le
monde était satisfait, je continue depuis avec un immense plaisir.
Qu'est-ce qui vous attire dans cette fonction ?
Y.S. : C'est avant tout une expérience extrêmement
enrichissante au niveau relationnel. Les arbitres ne me considèrent
pas seulement comme un "accompagnateur". Comme je fais partie de la "famille"
de l'arbitrage, ils trouvent immédiatement en moi un point de repère
qui peut les rassurer dans leur préparation. Ils savent qu'ils peuvent
en permanence compter sur moi. Je les retrouve à chaque fois avec
un très grand plaisir. Il y en a beaucoup que j'ai vu débuter
dans l'arbitrage et j'ai avec certains de véritables relations amicales,
voire même fraternelles. |