A 37 ans, Gaël Lecellier
(photo) est chercheur et enseignant en statistiques appliquées à
la biologie. Suivre un cursus universitaire de généticien ne
l'a pas empêché de devenir également arbitre
Fédéral 2. Entretien.
Quel a été votre parcours dans le monde de l'arbitrage
?
Gaël Lecellier : J'ai débuté comme joueur. En Cadets,
j'ai découvert certains mauvais gestes que l'arbitre ne peut pas voir.
Révolté par ces pratiques, j'ai suivi les traces de mon père,
lui même arbitre. Celui-ci a commencé par essayer de me
décourager, mais j'ai finalement débuté les cours vers
1982, dirigeant un match pour la première fois en avril de la même
année. J'ai ensuite gravi progressivement les échelons, étant
successivement Jeune Arbitre de Ligue, puis Jeune Arbitre Fédéral
en 1983, à l'âge de 23 ans. Mes études m'ont conduit
à rejoindre la région parisienne où je suis devenu arbitre
Fédéral F3. Après quatre ans en National, j'ai
été rétrogradé pendant une saison en National.
Une fois arbitre F2, j'ai dirigé, voici trois ans, ma première
rencontre de Deuxième Division, à l'occasion du match opposant
Laval (photo Youssef Elbaï) à Wasquehal.
Justement, vous aviez de nouveau rendez-vous en Mayenne il y a peu de
temps, n'est-ce-pas ?
G.L. : Lors de cette rencontre entre Laval et Saint-Etienne (photo),
j'ai retrouvé deux équipes que j'ai eu l'occasion de diriger
à plusieurs reprises. Je m'attendais à une confrontation très
disputée entre deux formations de la seconde moitié du classement
de Ligue 2. J'étais assisté de Jean-Louis Planchez et Ghislaine
Labbe. Philippe Chat fut le quatrième arbitre.
Quel est votre programme de préparation hebdomadaire ?
G.L. : Je suis un entraînement physique quotidien, en
insistant sur le travail foncier, parfois avec certains de mes homologues.
Une fois par semaine, je mets l'accent sur la résistance lors d'une
séance de "fractionné". La veille j'effectue une mise au vert,
conclue par une "soirée pâtes" pour faire le plein
d'énergie.
Concilier cette préparation avec votre enseignement ne vous pose-t-il
pas de problèmes ?
G.L. : La majeure partie de mon emploi du temps universitaire
est consacrée au travail de recherche. J'ai parfois la possibilité
de déplacer un cours en fonction des circonstances. Je dispute en
moyenne une vingtaine de rencontres de Ligue 2 par an. Grâce à
l'arbitrage, j'ai pu parcourir la France entière et côtoyer
des gens de tous les horizons. A l'occasion d'un huitième tour de
Coupe de France, j'ai ainsi rencontré la Présidente de la Ligue
de Polynésie Française, Evelyne Whitman, qui est devenue une
amie. J'ai également eu la chance de participer à une
compétition européenne : la Coupe d'Europe des Régions,
au Portugal. |